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Comment devenir entrepreneur général au Manitoba

Introduction : Le paysage de la construction au Manitoba

Le secteur de la construction et de la rénovation au Manitoba fonctionne selon un paradigme réglementaire distinct qui diffère considérablement des modèles d'octroi de licences centralisés que l'on trouve dans des juridictions telles que la Colombie-Britannique ou le Québec. Pour les professionnels et les entités qui cherchent à s'établir en tant qu'entrepreneurs généraux licenciés dans cette province, le chemin vers la légitimité n'est pas régi par une seule désignation de " maître constructeur " délivrée par une autorité provinciale unifiée en matière de construction. Au contraire, le droit légal d'opérer en tant qu'entrepreneur général est établi par un maillage décentralisé de lois sur la protection des consommateurs, de règlements municipaux et de règles de sécurité propres à la profession.

Pour naviguer dans cet écosystème, il faut bien comprendre comment les lois provinciales interagissent avec les exigences municipales locales. Le principal filtre réglementaire pour les entrepreneurs généraux résidentiels - en particulier ceux qui effectuent des rénovations, des réparations et des améliorations à domicile - n'est pas le code du bâtiment lui-même, mais la Loi sur la protection du consommateur (LPC ). Cette loi considère l'acte de vendre des services de construction, en particulier lorsque des dépôts sont impliqués ou lorsque les ventes ont lieu à domicile, comme une activité commerciale réglementée nécessitant une licence spécifique de l'Office de la protection du consommateur (OPC). Par conséquent, ce que le secteur appelle familièrement une "licence d'entrepreneur général" est, en termes juridiques, souvent une licence d'entreprise de sous-traitance prépayée ou une licence de vente directe.  

Les implications de cette structure sont profondes. Au Manitoba, un entrepreneur général doit démontrer sa solvabilité financière en se portant caution auprès de la province pour protéger les consommateurs, tout en satisfaisant les autorités municipales comme la ville de Winnipeg ou la ville de Brandon en ce qui concerne la sécurité de ses opérations et le respect des règlements de zonage. En outre, la séparation entre la "gestion" et le "travail professionnel" crée une dichotomie où un entrepreneur général peut détenir une licence d'entreprise pour effectuer des travaux, mais où il lui est strictement interdit d'effectuer lui-même des tâches réglementées, telles que des installations électriques ou de plomberie, à moins qu'il ne détienne des licences d'entrepreneur professionnel distinctes et spécifiques.  

Ce rapport fournit une analyse exhaustive, au niveau des experts, du processus d'autorisation d'exercer pour 2025. Il dissèque les exigences statutaires de la Loi sur la protection du consommateur, les structures de frais spécifiques pour les organismes provinciaux et municipaux, le paysage complexe des cautionnements et des assurances, et les mandats opérationnels critiques de la Commission des accidents du travail (CAT). Il est conçu pour servir de référence à Billdr.ai et à son réseau de professionnels de la construction, en veillant à ce que chaque décision stratégique soit fondée sur la réalité législative actuelle.

Comprendre la licence d'entrepreneur général : Le paradigme de la protection des consommateurs

Pour exploiter une entreprise conforme au Manitoba, il faut d'abord se défaire de l'idée fausse selon laquelle la " licence d'entrepreneur général " est un titre de compétence technique autonome. La province réglemente plutôt la transaction commerciale entre l'entrepreneur et le propriétaire. La légitimité de l'entrepreneur dépend de son respect des lois régissant la façon dont il sollicite des contrats, dont il les rédige et, surtout, dont il gère les fonds de ses clients.

La loi sur la protection des consommateurs (LPC) et la vente directe

Le fondement législatif des contrats résidentiels est la loi sur la protection du consommateur. Cette loi est conçue pour corriger le déséquilibre des pouvoirs entre les consommateurs et les entreprises, en ciblant spécifiquement les transactions qui se déroulent en dehors d'un environnement de vente au détail traditionnel, comme la visite d'un entrepreneur à domicile pour présenter un projet de rénovation.  

La définition du vendeur direct

En vertu de la LPC, la définition d'un "vendeur direct" est large. Elle englobe toute personne qui va de maison en maison pour vendre ou offrir à la vente, ou solliciter des commandes pour la livraison future de biens ou de services. Cette définition ne se limite pas aux démarcheurs non sollicités ; elle englobe légalement le flux de travail standard de la plupart des entrepreneurs généraux du secteur résidentiel.  

  • Sollicitation à domicile : si un entrepreneur se rend au domicile d'un client potentiel pour évaluer un projet, fournir un devis ou discuter des matériaux, et qu'il conclut ensuite un contrat, il se livre à la vente directe.
  • Le seuil d'initiation : Le règlement s'applique si le vendeur prend l'initiative du contact ou si la transaction est conclue au domicile de l'acheteur. Même si le propriétaire invite l'entrepreneur pour un devis, le contrat signé à la table de la cuisine déclenche souvent le règlement sur les ventes directes.  

La conséquence juridique de cette classification est immédiate : tout entrepreneur général opérant de cette manière doit être titulaire d'une licence de vendeur, et toute personne représentant cette entreprise (y compris le propriétaire) qui s'engage dans des activités de vente doit être titulaire d'une licence de vendeur direct.  

Contrats prépayés : Le cœur de la "licence GC"

Outre le lieu de la vente, le moment du paiement est un élément critique de la réglementation. La province réglemente spécifiquement les "entreprises de sous-traitance à paiement anticipé". Un entrepreneur général entre dans cette catégorie s'il accepte une forme quelconque de paiement avant que le travail ne soit entièrement achevé. Il s'agit notamment des entreprises suivantes

  1. Arrhes : Prélèvement d'un acompte de 10 ou 20 % à la signature du contrat.
  2. Paiements échelonnés : Facturation des matériaux ou des étapes de la phase de construction.

Étant donné que la quasi-totalité des entrepreneurs généraux ont besoin d'un fonds de roulement pour se procurer des matériaux et s'assurer les services de sous-traitants, ils sont effectivement tenus d'obtenir une licence de vendeur en vertu de la LPC. L'Office de protection des consommateurs (OPC ) veille à ce que cette obligation soit respectée afin d'éviter les opérations "à la sauvette" dans lesquelles les entrepreneurs perçoivent des acomptes et disparaissent sans avoir commencé ou achevé les travaux.  

L'Office de protection des consommateurs (OPC) : Autorité et contrôle

Le CPO est le principal régulateur de cet aspect de l'industrie de la construction. Son autorité va au-delà du simple enregistrement ; il possède des pouvoirs d'enquête et d'exécution importants.

  • Autorité de délivrance des licences : Le CPO délivre et renouvelle les licences des vendeurs et des vendeurs directs. Il tient à jour la base de données des entrepreneurs valides, que les consommateurs sont encouragés à consulter.  
  • Médiation des litiges : Le CPO joue le rôle de médiateur dans les litiges entre propriétaires et entrepreneurs. Si un consommateur dépose une plainte concernant un travail inachevé ou une mauvaise exécution qui viole les termes du contrat, le CPO peut intervenir.  
  • Administration des cautions : Le plus important peut-être, c'est que l'OPC détient les cautionnements déposés par les entrepreneurs. En cas de rupture de contrat avérée ou de faillite où le consommateur se retrouve sans ressources, le CPO est habilité à faire appel à la caution pour dédommager le propriétaire de la maison.  

Implications juridiques de la non-conformité

Le fait d'opérer sans les licences requises pour les vendeurs et les vendeurs directs comporte des risques commerciaux graves qui vont au-delà des amendes réglementaires habituelles.

  • Annulabilité du contrat : En vertu de la LPC, si une vente directe est effectuée par un vendeur sans licence, le consommateur peut bénéficier de droits étendus pour annuler le contrat - potentiellement jusqu'à un an après la signature - indépendamment du fait que les travaux aient commencé ou non. Cela crée un risque financier catastrophique pour l'entrepreneur, qui peut être contraint de rembourser toutes les sommes versées alors qu'il a déjà investi dans les matériaux et la main-d'œuvre.  
  • Droits d'annulation légaux : Les contrats conformes doivent comporter une mention légale informant le consommateur de son droit de résiliation dans un délai de 10 jours sans motif. Le fait de ne pas fournir cette déclaration ou de ne pas être titulaire d'une licence réinitialise le délai de rétractation.  

Types de licences et d'enregistrements

Un entrepreneur général conforme au Manitoba doit détenir plusieurs licences pour satisfaire aux exigences provinciales, municipales et propres à son métier. La présente section classe les titres de compétence nécessaires selon une hiérarchie d'autorité.

1. Licences provinciales (protection des consommateurs et des entreprises)

Ces licences autorisent l'entreprise à exister légalement et à conclure des contrats avec les consommateurs.

La licence de vendeur

La licence de vendeur est la principale "licence commerciale" de l'entité adjudicatrice en ce qui concerne les interactions avec les consommateurs.  

  • Titulaire : L'entité commerciale (entreprise individuelle, société de personnes ou société de capitaux).
  • Objet : désigne l'entreprise en tant qu'entreprise de contrats prépayés autorisée à percevoir des dépôts.
  • Condition préalable : Le dépôt d'une caution (abordé dans la section Ventilation financière).
  • Structure des frais (2025) : Les frais sont calculés en fonction de la taille de la force de vente.
    • Vendeur (pas de vente directe) : $ 175.00.  
    • Vendeur (jusqu'à 5 vendeurs) : $ 385.00.  
    • Vendeur (plus de 5 vendeurs) : $ 770.00.  

La licence de vente directe

La licence de vente directe est le titre de compétence individuel des représentants commerciaux.  

  • Titulaire : La personne physique (y compris le propriétaire de l'entreprise) qui effectue les ventes.
  • Relation : La licence est liée à un fournisseur spécifique. Un vendeur ne peut pas vendre pour plusieurs entreprises avec une seule licence ; il doit être autorisé par le fournisseur spécifique.  
  • Frais (2025) : 55,00 $ par personne.  

2. Licences municipales (ville de Winnipeg)

Pour exercer ses activités dans la ville de Winnipeg, il faut se conformer au Winnipeg Building By-law (règlement municipal sur la construction) et au Community Safety Business Licensing By-law (règlement municipal sur les licences commerciales).

Licence générale d'exploitation

Pour un entrepreneur général qui ne fait que gérer des projets - en engageant des sous-traitants en électricité, en plomberie et en mécanique titulaires d'une licence - la principale exigence est une licence d'exploitation municipale.  

  • Champ d'application : Valide que l'entreprise exerce ses activités dans un lieu conforme au zonage et qu'elle dispose de l'assurance responsabilité civile nécessaire.
  • Taxes (2025) : Les droits varient en fonction de la catégorie d'activité (p. ex. pavage, aménagement paysager ou entreprise générale). Les bribes indiquent les tarifs des licences professionnelles spécifiques (par exemple, 276 $ pour une licence d'entrepreneur en plomberie d'un an), tandis que les tarifs des licences commerciales générales dépendent de la classification de l'activité spécifique dans le barème principal des tarifs.  

Licences d'entrepreneur spécifiques à un métier

Si l'entrepreneur général a l'intention d'effectuer lui-même des travaux réglementés, il doit être titulaire de la licence d'entrepreneur spécifique à ce métier. La désignation d'un "entrepreneur général" n' autorise pas son titulaire à obtenir des permis d'électricité ou de plomberie.

  • Licence d'entrepreneur en électricité : Nécessaire pour demander des permis d'électricité. Le demandeur doit être ou employer un maître électricien.  
  • Licence d'entrepreneur en plomberie : Exigée pour les permis de plomberie. Le demandeur doit être titulaire d'un certificat de compagnon plombier en cours de validité.  
  • Licence d'entrepreneur en démolition : Exigée spécifiquement pour les permis de démolition.  
  • Licence d'entrepreneur en mécanique : Nécessaire pour les permis de CVC et de mécanique.  

3. Licences municipales (ville de Brandon)

La ville de Brandon applique un régime de licences distinct, particulièrement axé sur la réglementation des entrepreneurs établis en dehors des limites de la ville.

Licence d'entrepreneur hors de la ville

Brandon classe explicitement les entrepreneurs en fonction de leur lieu de résidence.  

  • Exigence : Tout entrepreneur général ou sous-traitant ne résidant pas à Brandon doit obtenir cette licence pour travailler dans la ville.
  • Demande : Il faut soumettre une demande de licence générale d'entreprise et une liste complète de tous les sous-métiers qui seront utilisés dans le cadre du projet.
  • Frais (2025) : De 300 à 400 dollars par an, en fonction de l'adresse et de la classification.  

Licence d'exploitation locale

Pour les entrepreneurs résidant à Brandon, une licence générale d'entreprise standard est requise.

  • Frais (2025) : Environ 225 $ pour une licence générale d'entreprise.  
  • Vendeur direct (municipal) : Brandon perçoit également une taxe municipale distincte pour les vendeurs directs (local : 120,00 $; transitoire : 240,00 $).  

4. Certification professionnelle obligatoire

Le Manitoba désigne certains métiers comme des " métiers à certification obligatoire ". Un entrepreneur général ne peut pas effectuer personnellement des travaux dans ces domaines s'il n'est pas titulaire du certificat de compagnon pertinent (Sceau rouge ou provincial).  

  • Liste des métiers obligatoires :
    • Électricien de construction.  
    • Électricien industriel.  
    • Mécanicien en réfrigération et climatisation.  
    • Monteur de gicleurs.  
    • Tuyauteur-monteur de vapeur.  
  • Métiers volontaires : Les métiers tels que la menuiserie, la peinture et l'ébénisterie sont "volontaires". Un GC peut effectuer ces tâches sans ticket, bien que la certification soit une marque d'assurance qualité.  

Guide étape par étape : Admissibilité, inscription et candidature

La création d'une entreprise de construction générale agréée est un processus séquentiel. Le guide suivant décrit le chemin à parcourir depuis la création de l'entreprise jusqu'à l'obtention de la licence.

Phase 1 : Structure de l'entreprise et enregistrement

Avant de s'adresser à l'Office de protection des consommateurs, l'entité commerciale doit être légalement constituée.

Étape 1.1 : Réservation de nom

Autorité : Office des sociétés (Manitoba) Contexte : Le Manitoba exige que toutes les entreprises réservent leur nom pour s'assurer qu'il n'est pas identique à des entités existantes ou qu'il ne prête pas à confusion.

  • Action : Déposer une demande de réservation de nom.
  • Frais : 45,00 $.  
  • Délai : La validité est de 90 jours. Ce numéro de réservation est nécessaire pour les enregistrements ultérieurs.  

Étape 1.2 : Enregistrement de l'entité juridique

Autorité : Office des sociétés (Manitoba) L'entrepreneur doit choisir entre une entreprise individuelle et une société.

  • Entreprise individuelle :
    • Dépôt : Enregistrement du nom commercial.
    • Frais : 60 $ (normal) ou 120 $ (accéléré).  
    • Risque : le propriétaire assume une responsabilité personnelle illimitée. Dans le secteur de la construction, où les risques de blessures ou de dommages matériels sont élevés, cette solution est souvent considérée comme sous-optimale.
  • Société :
    • Dépôt : Statuts de la société (avec capital social).
    • Frais : 350,00 $.  
    • Avantage : Création d'un "voile d'entreprise" juridique protégeant les actifs personnels du propriétaire (maison, épargne) des responsabilités de l'entreprise, à condition que l'entreprise soit exploitée correctement.

Étape 1.3 : Comptes fiscaux

Autorité : CRA et Finances Manitoba

  • TPS : Demandez un numéro de TPS si vos revenus bruts dépassent 30 000 $ (ce qui est pratiquement immédiat dans le secteur de la construction).
  • RST (PST) : S'inscrire pour obtenir un numéro de taxe de vente au détail du Manitoba. Les entrepreneurs consomment souvent leurs propres matériaux (ils paient la TVP à l'achat), mais doivent facturer la TVP sur certains services.

Phase 2 : Le cautionnement (la condition préalable)

L'obstacle le plus important pour les nouveaux entrepreneurs est l'obtention du cautionnement. Le CPO ne délivrera pas de licence de vendeur sans ce cautionnement.

Étape 2.1 : Déterminer le montant de la caution

La caution constitue une garantie financière que l'entrepreneur remplira ses obligations contractuelles.

  • Montant standard : 25 000 $ est l'exigence standard pour la plupart des entrepreneurs en rénovation et des vendeurs directs.  
  • Montant spécialisé : 150 000 $ sont requis pour les vendeurs de produits de chauffage domestique, de climatiseurs ou de chauffe-eau.  
  • Exception pour les petits vendeurs : 5 000 $ peuvent s'appliquer aux entrepreneurs individuels qui n'ont pas d 'autres vendeurs et dont la vente moyenne est inférieure à 100 $, mais cela s'applique rarement à l'entreprise générale.  

Étape 2.2 : Obtenir la caution

  • Prestataire : Les cautions sont émises par des compagnies d'assurance ou des agences de cautionnement agréées.
  • Processus : L'entrepreneur s'adresse à un courtier d'assurance. Le souscripteur de la caution évalue les "trois C" de l'entrepreneur : Caractère, Capacité (expérience) et Capital (santé financière).
  • Coût (prime) : L'entrepreneur ne paie pas la totalité des 25 000 $. Il paie une prime annuelle, généralement de 1 % à 3 % du montant de la caution (250 $ à 750 $ par an).
  • Forme : La caution doit être émise sur le formulaire spécifique de cautionnement pénal prescrit par la loi sur la protection des consommateurs. L'original du document de cautionnement avec les signatures à l'encre humide doit être soumis au CPO.  

Phase 3 : Demande de licence provinciale

Muni de la caution, l'entrepreneur s'adresse à l'Office de protection des consommateurs.

Étape 3.1 : Demande de licence de vendeur

  • Formulaire : Demande de licence de vendeur.  
  • Pièces jointes :
    • Copie des statuts ou de l'enregistrement du nom commercial.
    • Cautionnement original.
    • Modèle de contrat : copie du modèle de contrat à utiliser avec les consommateurs. Le CPO en vérifie la conformité (par exemple, le droit d'annulation de 10 jours doit être clairement indiqué sur la première page).  
  • Paiement de la taxe : 175,00 $ (pour un vendeur unique) ou 385,00 $ (pour un vendeur salarié).  

Étape 3.2 : Demande de licence de vente directe

  • Formulaire : Demande d'autorisation de vente directe.  
  • Exigence : Doit être rempli par le vendeur individuel et autorisé par le vendeur (l'entreprise).
  • Vérification des antécédents : Le dossier de candidature comporte des questions sur les condamnations pénales et les antécédents en matière de faillite. Une vérification du casier judiciaire peut être demandée par le CPO.  
  • Paiement des frais : 55,00 $.  

Phase 4 : Mise en place municipale et opérationnelle

Une fois que la licence provinciale autorise les ventes légales, l'entreprise doit se conformer aux règles opérationnelles locales.

Étape 4.1 : Licence commerciale municipale

  • Winnipeg : Présentez votre demande à la succursale du Service des licences. Fournissez une preuve d'assurance responsabilité civile (minimum de 2 millions de dollars recommandé) et l'approbation du zonage pour l'adresse de l'entreprise.
  • Brandon : Soumettre la demande de licence commerciale générale. Si vous êtes non-résident, soumettez la liste des sous-traitants pour la licence Out of Town.  

Étape 4.2 : Enregistrement auprès de la CAT

Autorité : WCB Manitoba Mandat : L'enregistrement est obligatoire pour presque tous les employeurs du secteur de la construction.

  • Processus : S'inscrire en ligne auprès de la CAT du Manitoba.
  • Couverture : Fournit une assurance sans égard à la responsabilité pour les accidents du travail.
  • Entrepreneurs indépendants : Si le GC n'a pas d'employés, il peut bénéficier d'une "couverture personnelle". Toutefois, les maîtres d'œuvre qui les embauchent peuvent insister pour qu'ils soient couverts afin d'éviter d'engager leur responsabilité.  

Ventilation financière : Le coût de la légitimité (estimations pour 2025)

L'exploitation d'une entreprise de sous-traitance agréée implique un capital de départ distinct et des dépenses d'exploitation récurrentes. Le tableau suivant synthétise les barèmes d'honoraires de 2025 provenant de sources provinciales et municipales.

Tableau 1 : Coûts initiaux de démarrage et de licence (2025)

Catégorie de coût Organisme de réglementation Coût estimé (CAD) Contexte et notes
Réservation de nom Bureau des entreprises $45.00 Obligatoire pour toutes les nouvelles entreprises.
Enregistrement des entreprises Bureau des entreprises 60,00 $ (entreprise individuelle)
350,00 $ (société)
Ne comprend pas les frais de justice (plus de 1 000 $) en cas de recours à un avocat.
Prime de cautionnement Cautionnement/assureur privé $250.00 - $750.00 Prime annuelle (estimée à 1-3 % de la caution de 25 000 dollars). Une garantie peut être exigée pour les nouvelles entreprises.
Licence du vendeur CPO (Province) $175.00 - $385.00 Base fee vs. fee for businesses with <5 sellers.
Licence de vente directe CPO (Province) $55.00 Par vendeur individuel.
Licence municipale Ville de Winnipeg ~$215.00 - $276.00 Varie selon la catégorie (par exemple, entrepreneur spécialisé ou entreprise générale).
Licence pour l'extérieur de la ville Ville de Brandon $300.00 - $400.00 Uniquement applicable si vous travaillez à Brandon mais que vous résidez ailleurs.
Enregistrement auprès de la CAT WCB Manitoba Variable Des primes minimales de couverture s'appliquent.
Total Démarrage réglementaire ~$1,100 - $2,200 Ne comprend pas les frais de justice, les primes d'assurance et l'équipement.

Catégorie de coût Organisme de réglementation Coût estimé (CAD) Contexte et notes
Réservation de nom Bureau des entreprises $45.00 Obligatoire pour toutes les nouvelles entreprises.
Enregistrement des entreprises Bureau des entreprises 60,00 $ (entreprise individuelle)
350,00 $ (société)
Ne comprend pas les frais de justice (plus de 1 000 $) en cas de recours à un avocat.
Prime de cautionnement Cautionnement/assureur privé $250.00 - $750.00 Prime annuelle (estimée à 1-3 % de la caution de 25 000 dollars). Une garantie peut être exigée pour les nouvelles entreprises.
Licence du vendeur CPO (Province) $175.00 - $385.00 Base fee vs. fee for businesses with <5 sellers.
Licence de vente directe CPO (Province) $55.00 Par vendeur individuel.
Licence municipale Ville de Winnipeg ~$215.00 - $276.00 Varie selon la catégorie (par exemple, entrepreneur spécialisé ou entreprise générale).
Licence pour l'extérieur de la ville Ville de Brandon $300.00 - $400.00 Uniquement applicable si vous travaillez à Brandon mais que vous résidez ailleurs.
Enregistrement auprès de la CAT WCB Manitoba Variable Des primes minimales de couverture s'appliquent.
Total Démarrage réglementaire ~$1,100 - $2,200 Ne comprend pas les frais de justice, les primes d'assurance et l'équipement.

Le coût "caché" du cautionnement

Si la prime (250 à 750 dollars) est le coût visible, le cautionnement exige souvent un "accord d'indemnisation générale" (AIG). Ce document juridique engage les biens personnels du propriétaire de l'entreprise (et souvent de son conjoint) en faveur de la société de cautionnement. Si le CPO fait appel à la caution à la suite d'une plainte d'un consommateur, la société de cautionnement paiera la province, mais cherchera immédiatement à se faire rembourser intégralement par l'entrepreneur en vertu de l'accord d'indemnisation générale. La caution est donc une facilité de crédit, et non une police d'assurance qui absorbe les pertes.

Renouvellement des licences et maintien de la conformité

L'obtention d'une licence au Manitoba n'est pas un événement unique. Elle nécessite une gestion active de plusieurs cycles de renouvellement afin d'éviter toute interruption de l'activité.

Cycles de renouvellement provinciaux

  • Licences pour les vendeurs et les vendeurs directs : Leur durée de validité est d'un an. Le CPO émet généralement des avis de renouvellement avant l'expiration.
    • Action critique : Le cautionnement doit être confirmé comme étant actif pour la nouvelle période. Si le cautionnement devient caduc (par exemple, en raison d'un défaut de paiement des primes à l'assureur), la licence est automatiquement suspendue.
    • Pénalités de retard : L'exploitation d'une licence expirée équivaut juridiquement à l'absence de licence, ce qui expose l'entreprise aux risques d'annulation de contrat décrits dans la LPC.  

Cycles de renouvellement municipal (Winnipeg)

  • Licences d'entrepreneur : Winnipeg propose des licences d'un an et de trois ans pour les entrepreneurs spécialisés.
    • Frais : Un renouvellement d'un an coûte environ 276 $ et un renouvellement de trois ans coûte environ 780 $.  
    • Frais de retard : Une pénalité de retard spécifique de 115 $ s'applique si le renouvellement n'est pas effectué.  
    • Réactivation : Si un entrepreneur laisse sa licence devenir "inactive" (peut-être au cours d'une année creuse), la réactivation de la licence entraîne des frais de 115 $.  

Rapports annuels de la CAT

  • Déclaration de la masse salariale : Les employeurs doivent déclarer leur masse salariale réelle à la CAT chaque année (généralement avant la fin du mois de février) afin de rapprocher les primes estimées de l'année précédente.
  • Certificats d'habilitation : Les entrepreneurs généraux doivent surveiller en permanence l'état des habilitations de leurs sous-traitants. Si un sous-traitant ne paie pas ses primes à la CAT, la responsabilité est transférée à l'entrepreneur général. Le "Clearance Request System" de la CAT doit être vérifié avant de verser des acomptes aux sous-traitants.  

Réciprocité en dehors de la province : Le nouveau partenariat pour l'Ouest

Pour les entreprises de construction établies dans l'ouest du Canada (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan), l'accord commercial du Nouveau partenariat pour l'Ouest (NWPTA) réduit considérablement les obstacles à l'entrée sur le marché manitobain.

Rationalisation de l'enregistrement des sociétés

En vertu de la LTNO, une société enregistrée dans une province partenaire n'a pas besoin de déposer une constitution complète et distincte au Manitoba.

  • Mécanisme : L'enregistrement est facilité par le service d'accès au registre multi-juridictionnel (MRAS).  
  • Avantages en matière de frais : L'accord renonce souvent aux frais d'enregistrement extra-provincial standard qui s'appliqueraient aux entreprises des juridictions non partenaires (comme l'Ontario). Toutefois, même si les frais d'enregistrement peuvent être harmonisés ou supprimés, les entrepreneurs doivent toujours déposer les documents initiaux pour établir leur présence dans le registre de l'Office des sociétés du Manitoba.  
  • Remarque : cette disposition ne concerne que l'existence de l'entreprise. Elle n' exempte pas l'entreprise de l'application de la Loi sur la protection du consommateur. Un entrepreneur albertain travaillant au Manitoba DOIT quand même obtenir la licence de fournisseur du Manitoba et déposer un cautionnement propre au Manitoba.  

Mobilité commerciale

  • Reconnaissance des certificats : Un compagnon certifié dans un métier obligatoire (p. ex. électricien) dans une province partenaire est reconnu au Manitoba sans examen supplémentaire.
  • Processus : La personne de métier demande à Apprenticeship Manitoba de reconnaître ses titres de compétence. Cela lui permet de demander les licences municipales d'entrepreneur spécialisé nécessaires (par exemple, la licence d'entrepreneur en électricité de Winnipeg) en utilisant la certification de sa province d'origine comme condition préalable.  

Foire aux questions (FAQ)

1. Un entrepreneur général a-t-il besoin d'une carte de compétence (Sceau rouge) pour exercer ses activités au Manitoba ?

Non. Il n'existe pas de carte de compétence d'" entrepreneur général " au Manitoba. Vous pouvez posséder et exploiter une entreprise de rénovation sans être un charpentier ou un électricien certifié. Toutefois, il vous est strictement interdit d'effectuer personnellement des travaux dans des métiers obligatoires (électricité, plomberie, réfrigération, etc.) sans être titulaire d'un certificat spécifique. Vous devez sous-traiter ces travaux à des artisans agréés.  

2. Quelle est la différence entre une "licence d'exploitation" et une "licence de vendeur" ?

La licence d'exploitation est municipale (par exemple, la ville de Winnipeg) et autorise l'exploitation d'un local commercial dans le cadre des lois de zonage de cette ville. La licence de vendeur est provinciale (Office de la protection du consommateur) et autorise la sollicitation de ventes au domicile des consommateurs et l'acceptation de dépôts prépayés. La plupart des GC résidentiels ont besoin des deux.

3. Je ne fais que de petits travaux. Ai-je vraiment besoin d'une caution de 25 000 dollars ?

If you initiate contact at the client's home or accept any payment before the job is 100% complete, yes. The Consumer Protection Act is strict. The bond is not based on your job size but on your business model (Direct Selling/Prepaid Contracting). The $5,000 bond tier is restricted to vendors with no sales staff and very small average transaction values (<$100), which rarely applies to construction.  

4. Puis-je utiliser mon assurance personnelle au lieu d'un cautionnement ?

Non. L 'assurance et les cautions sont fondamentalement différentes. L'assurance responsabilité civile vous protège contre les accidents (par exemple, laisser tomber une échelle sur une voiture). Un cautionnement protège le client de votre incapacité à remplir le contrat (par exemple, faire faillite après avoir reçu un acompte). Le CPO exige spécifiquement une caution pénale, et non une police d'assurance.  

5. Que se passe-t-il si j'exerce mon activité sans licence de vendeur ?

Vous courez des risques importants :

  1. Les amendes : Le CPO peut infliger des amendes en cas de non-respect des règles.
  2. Annulation du contrat : Un consommateur peut annuler un contrat conclu avec un démarcheur non agréé jusqu'à un an après sa signature. Vous êtes alors légalement tenu de rembourser la totalité de l'argent, même si les travaux de rénovation sont terminés et que les matériaux sont installés.  
  3. Honte publique : Le CPO publie des alertes concernant les entrepreneurs sans licence.

6. La CAT s'applique-t-elle si je suis un "one-man-show" ?

Cela dépend. Si vous répondez au critère de l'"entrepreneur indépendant" de la CAT (vous possédez votre propre équipement, vous avez plusieurs clients, vous contrôlez vos horaires), la couverture est facultative (couverture personnelle). Toutefois, si un entrepreneur principal vous engage, il peut insister pour que vous soyez couvert afin d'éviter que vous ne soyez "considéré" comme son travailleur, ce qui augmenterait ses primes. La meilleure pratique de l'industrie consiste à souscrire une couverture personnelle pour garantir l'accès au chantier.  

7. Comment les primes de la CAT sont-elles calculées pour moi ?

Si vous embauchez des travailleurs, vous payez des primes sur leur masse salariale cotisable (environ 3,13 à 4,39 dollars par tranche de 100 dollars en 2025). Si vous êtes un entrepreneur indépendant bénéficiant d'une couverture personnelle, vous choisissez un montant de couverture compris entre la rémunération minimale (30 140 $) et la rémunération maximale (167 050 $). Votre prime est calculée en fonction du montant choisi et du taux de votre secteur d'activité.  

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